Sara •• Je n'irais pas en psychiatrie sans toi. END

C'est sur une bonne petite blague que nous sommes rentrés dans ce qui allait devenir une habitude. La vie que nous avions toujours rêvé nous attendait. Alors, nous avons rencontré beaucoup de personne, pas toujours très clean mais Dieu que c'était bien. On a bu, beaucoup bu d'ailleurs et je ne me souviens pas en avoir eu marre à un moment ou à un autre. J'ignorais où je finirais la nuit mais c'était justement ça qui me plaisait. Cette sensation de liberté et de non responsabilité. Cet état d'urgence qui nous pousse à ne penser à rien d'autre qu'à l'instant présent au risque de se retrouver les fesses sur le sol. C'est également ce soir là que j'ai découvert les plaisirs de la chaire pour la première fois. Il était ni trop beau, ni trop laid. Ni trop idiot, ni trop intelligent, un homme comme beaucoup d'autres. Il avait dix-neuf ans et je crois que je m'en souviendrais toujours et ce malgré l'alcool. Enfin, je ne vous raconte pas le réveil le lendemain. Grosse gueule de bois garantie.

« Hey Blondasse ! Bouge tes grosses fesses, tu me gènes!
- Sara ! Va te faire mettre, tu veux ?
- Désolé chérie, je suis pas une fille facile. Essaye avec ta cousine, elle adore ça, elle. »

Et oui, ça ne s'est pas arrangé avec les années. Je vivais pleinement ma vie et rentrais rarement chez moi à présent. Pourtant, je continuais mes études, j'étais même assez bonne élève. Je ne voulais pas finir chômeuse une fois que j'aurais arrêté de m'amuser. Sans doute ce qui empêchait mes parents de me mettre complètement dehors. Seulement voilà, je fréquentais les mauvaises personnes à New-York. Pourtant, j'adorais les gens que je fréquentais. Ils étaient comme moi et c'était ma nouvelle famille, je n'aurais jamais pensé pouvoir vivre sans eux, sans leurs gueules déchirés et leurs délires complètement idiot. Mais mes parents, eux, s'y préparaient. Ils voulaient apparemment me faire quitter New-York pour les études supérieurs. Je voulais étudier les Sciences Politiques mais je n'imaginais pas partir loin de chez moi, loin de ma famille. Un beau jour, alors que je rentrais chez moi, je retrouvais mes parents dans le salon entrain de regarder quelques choses. Des brochures sans doute où je ne sais quoi. « Tu pars pour Los Angeles » avait simplement dit ma mère. J'eus un peu de mal à comprendre mais lorsque je pus me faire à cette idée, celle-ci me plut. Il n'avait pas choisi le coin de le plus reculé des monde ni même le moins fréquenté par des personnes comme moi. Je partais donc, Aurevoir New-York.