Josh; cause you know you want me !

Moi c'est Joshua Samuel Elington, mais appelez-moi Josh. Ici, tu rentres dans les recueils de ma vie, recueils que personne lira avant que la mort m'attirera dans son lit pour me faire subir les pires outrages, et pour ainsi me punir de mon caractère de « mauvais garçon », comme le dit si bien la gente féminine après que j'aie couché avec elle. C’est pas de ma faute si ces dernières me sautent pratiquement dessus alors que je leur ai promis ni « relation sérieuse, amour éternel avec un beau mariage et quelques gamins dans un futur proche ». Ouais, c’est pas de ma faute. Enfin, c’est pas ce que tu veux savoir j’crois. Ici, comme je l’ai dis, tu te trouves dans le jardin secret de l'apollon que je suis et où jamais personne est entré, sauf Pandora. Alors un conseil, si quelqu'un me cite un passage de ma vie alors que je ne le connais pas du tout, ça va barder pour lui/elle, j’ai été assez clair ? Oui. Très bien. Ici, tu t'apprêtes à lire ma vie. Ma vie d'enfant gâté pourri, d’enfant était pas si unique que ça, ma vie bouleversée par un terrible accident concernant ma famille et mon changement de caractère brutal et mon entrée chez les Stripper, qui plus est, est le meilleur groupe qui puisse exister sur terre, c’est une certitude. Et si tu es sage, ce dont je doutes fortement, tu auras même le droit de me demander plus, voir carrément avoir accès à mon autre jardin qui se trouve sous mes draps. Charmeur ? Je le suis. Dangereux ? Encore plus… Et c’est pas pour déplaire à cette fameuse gente féminine, n’est-ce pas ?

Le jour où un deuxième Dieu est né… En l’occurrence, moi.

J’crois que le titre le dit assez bien. Le jour de ma naissance est le jour où un deuxième Dieu est né. Je dis pas ça pour me vanter. Je dis ça parce que chaque fille que j’ai jamais sauté m’a dit « oh mon Dieu ! », alors honnêtement, j’y peux rien. Ma mère a souffert pour m’avoir, et je lui dois beaucoup pour ça. Elle m’a supporté pendant 9 mois et a eu le courage de passer des heures, et des heures de souffrance pour qu’un être égoïste, pervers, insouciant, je m’en foutiste professionnel, playboy et enfin tout c’que vous voulez, comme moi naisse. Elle devait vraiment, mais vraiment m’aimer ma mère. Si elle avait su que j’deviendrais comme ça, j’crois même pas qu’elle aurait pris la peine de mener la grossesse à terme…

« AHHHHHHHHH! »
« Poussez, madame Elington, poussez ! »
« MAIS MERDE. JE FAIS QUE POUSSER DEPUIS 1 HEURE! »
« Je vois sa tête. Je vois sa tête ! »
« J’ESPÈRE QUE VOUS LA VOYEZ SA TÊTE. BORDEL ! »
« Il est beau, votre petit garçon… »
« Ahh. Mon Dieu… Un garçon. Il est… Magnifique… »
« Eh oui. C’est ce que je disais… Approchez, monsieur Elington. »
« Chelsea. Regarde comment il est beau notre garçon… Il me ressemble à coup sûr ! »
« La ferme et admire ! Comment on va l’appeler chéri ? »
« Joshua… »
« Non. Je veux Samuel… J’ai toujours aimé ce nom. »
« Alors ce sera Joshua Samuel Elington. »
« C’est parfait, tout comme lui. »


Ahh, la superbe enfance d’une personne perturbée par des évènements marquants.

Le début de mon enfance a été plutôt normal. Un an et quelques après moi, est venu mon petit frère. Cameron. J’étais tellement content, j’sais pas vraiment comment l’exprimer… Tout ce que j’peux donner, ce sont des dialogues de lui et moi quand on était enfant, et que tout allait bien entre nous…

« Cam ! Qu’est-ce que tu fous ? »
« Rien, Josh. Je veux juste prendre ça mais j’y arrive pas, c’est trop haut… »
« T’aurais pu me demandé. Tu sais que j’t’aurais aidé. »
« Oui, mais t’étais occupé, je voulais pas te déranger… »
« T’es mon frère, Cam. Tout passe avant toi. Tu sais que j’ferais tout pour toi. »
« Oui. Je sais, moi aussi… Merci Josh… »
« De rien, va… »

Tu vois ? Mon frère et moi on était soudé, c’était le pied. On se faisait confiance, on traînait ensemble, on faisait tout ensemble. Les Elington étaient inséparables et indestructibles… Malgré notre relation fusionnelle de fraternité, un événement a quand même fait qu’on se sépare… J’paris que tu meurs de curiosité et que tu veux savoir c’est quoi cet événement. Eh bah, la mort de nos parents, tout simplement. Ouais, j’habitais à Las Vegas, et pour être à Los Angeles aujourd’hui, fallait bien que j’déménage, hein ? Alors on a déménagé. Et vous savez pas le meilleur encore ? On a fait un accident pendant le déménagement. Un accident qui a coûté la vie de la moitié de la petite famille Elington qu’on était. Mes parents, Cam et moi on roulait bien tranquillement, mais comme un intelligent, un chauffeur de camion s’est interposé sur notre route, et BAM, d’un moment l’autre, la voiture en morceaux. Mon frère et moi on a survécu, mais j’peux pas en dire autant pour mes parents. Les médecins légistes qui ont fait leurs autopsies ont dit qu’ils étaient morts sur le coup. Tellement rassurant, vous trouvez pas ? Bref, après ça, ma vie a changé. Mon caractère de gentil garçon est parti en fumée, et la bonne relation que j’avais avec mon frère aussi…

« BORDEL TU ME TAPES SUR LES NERFS. J’VAIS TE TUER, JOSHUA ! »
« VA TE FAIRE FOUTRE, CAMERON ! C’EST PAS MON PROBLÈME SI T’EN AIT ARRIVÉ LÀ AUJOURD’HUI ! »
« TU SAIS QUOI ? J’AURAIS PRÉFÉRÉ QUE CE SOIT TOI QUI MEURT DANS CE FOUTU ACCIDENT PLUTÔT QUE PAPA OU MAMAN ! »
« OH… PARCE QUE J’AI ENVIE D’TE SUPPORTER MOI, TU CROIS ? »

Et c’est qu’un petit exemple, hein. C’était pire, bien pire… Mais j’ose pas en parler à personne, sauf Pandora. Ça me fait mal d’avoir perdu mon frère à ce point. Je l’aime tellement que s’il lui arrivait quelque chose, j’me sentirais coupable pour le reste de ma vie. Mais on a tellement changé après la mort de nos parents, que j’ai l’impression qu’on peut plus revenir en arrière et que notre relation va être comme ça pour le restant de nos jours. J’ai pas envie de perdre Cameron définitivement. Me disputer avec lui est la seule manière que j’ai de lui faire comprendre que j’tiens encore beaucoup à lui et que quoi qu’il arrive, il reste mon frère, mon sang, la seule vraie famille qu’il me reste. Bref, j’vais pas commencé à pleurer pour ça non plus. Joshua Samuel Elington pleure pas. J’ai même pas réussi à pleuré à la mort de mes parents. Pourtant, tout le monde le faisait, même Cam. Et j’crois sincèrement que c’est à cause de ça qu’il me hait autant aujourd’hui. Parce qu’il doit sûrement croire que j’aimais pas nos parents et que j’me foutais carrément qu’ils soient morts. S’il s’avait à quel point ça m’a affecté. S’il savait que j’ai décidé de fermer mon cœur après leur mort. J’ai décidé de rien faire à propos de mes démons intérieurs parce que j’trouvais pas la force de continuer à faire comme si de rien était… Bordel, parfois j’aimerais qu’il puisse lire dans mes pensées et qu’il comprenne que j’suis pas un con sans cœur.

Heureusement pour moi, y’a quelque chose de positif qui s’est passé durant mon enfance autre que la famille qui nous a accueilli quand on est venu ici, Cam et moi. Y’a eu Pandora Halye Spencer. Une relation assez complexe, une amitié indestructible, et une personne incroyablement pareille à moi. Sans oublier mon élève au niveau sexuel. En fait, mon double, au féminin…

« Salut. J’m’appelle Joshua. Et toi ? »
« Pandora. Mais le dis à personne, c’est un secret… »
« D’accord, Pandy. J’garderais ton secret. »
« C’est Pandora. Pas Pandy, Joshy… »

Ça, c’était quand on était enfant. Notre première rencontre. C’était dans un parc, elle est pas restée longtemps, puis sa nounou est partie avec elle. Et finalement en grandissant on s’est revu des tas de fois. On a grandi ensemble, on allait dans les mêmes écoles, le même lycée et tout. On a appris à se connaître. On était P&J, les indestructibles, les irrésistibles, les casanovas, le roi et la reine du monde. On se complétait dans tous le sens… Toutes les expériences de la vie, on les a passé ensemble. La cigarette, l’alcool, le sexe. Et je mets un accent sur le sexe, parce que c’était avec moi que P a perdu sa virginité. Je dis qu’elle, parce que moi j’étais plus vierge. J’avais peut-être que 15 ans, mais j’étais un sacré Don Juan, et les conquêtes, je commençais déjà à les collectionner. J’me souviens du soir où on l’a fait pour la première fois – parce que ouais, on l’a refait plusieurs fois après ça. On était chez elle, on regardait des films et enfin, on avait rien trouvé de mieux à faire que ça… et P est revenue… Bizarre, dans la chambre…

« Est-ce que ça va ? T’es toute rouge… »
« Oui, oui. Je vais bien Josh. J’viens juste de voir quelque chose que j’aurais pas du voir, mais ça va. »
« T’as vu quoi ? »
« T’aimerais pas le savoir, crois-moi. »
« Tu sais que rien peut me choquer, Pendy. Donc, tu peux tout me dire. »
« Vaut mieux que t’ailles voir par toi-même. »
« Si ça peut te faire plaisir. Où est la chose, Pandor’ ? »
« Dans le salon, sur le canapé. Vas-y discretos. »
« Je vois pas pourquoi tu pourrais être choquée à ce point-là, mais si tel est ton plaisir, je vais voir. Tu m’accompagnes ? »

Elle m’a pas accompagné. Mais après tout, je la comprends. J’ai eu le courage d’aller voir ce qu’elle voulait que j’vois. Ses parents entrain de faire l’amour sur le sofa. C’est de ça qu’elle est effrayée ? À 14 ans, Pandora Halye Spencer sait toujours pas que faire l’amour – que ce soit n’importe où, n’importe quand, dans n’importe quelle position – c’est normal ? Ça pourrait peut-être vouloir dire quelque chose… Bref, j’trouve ça ridicule qu’elle se prenne la tête pour autant. C’est que ses parents, après tout. C’est pas comme si elle avait vu sa sœur, ce qu’elle a pas d’ailleurs, ou toute autre personne susceptible d’être proche d’elle faire l’amour devant ses yeux. J’dois avouer qu’ils auraient dû choisir un autre moment, et un autre endroit. Ils savent qu’on est là, à moins qu’ils soient trop occupé à « s’aimer » pour remarquer notre présence. Quoi que quand on est entré, Pandora et moi, on a pas vraiment fait de bruit qui pourrait signifier qu’on était là. M’enfin, c’est toujours pas une raison. Ils ont une chambre gigantesque, et c’est pas pour rien d’après moi. J’retourne lentement, mais sûrement, à la chambre de ma meilleure amie, gênée par ce qu’elle vient de voir. Je l’ai fait plusieurs fois moi, l’amour, et à chaque fois, j’ai donné chaque détail à Pandora et elle avait l’air d’être intéressée. A moins qu’elle fasse semblant de m’écouter, ce dont je doute fortement. Bref, elle a toujours l’air un peu traumatisée par ça… À croire qu’elle a jamais rien fait de sa vie. Le nombre de gars qu’elle a embrassé ou autre, c’est ça, ce petit acte anodin qui va la choquer ? Eh bah, j’aurais tout vu avec elle…

« Eh ben… J’vois pas en quoi c’est un drame, Pandy… Tu sais très bien que tes parents couchent ensemble – comme tout humain qui se respecte d’ailleurs. Certes, le voir te donne une autre vision des choses. Mais bon, y’a rien de choquant là-dedans Pandy. »

Sérieusement, elle devrait apprendre à se décoincer quand il s’agit de sexe. Elle arrivera à rien dans la vie, si elle joue à la sainte nitouche. J’aimerais bien pouvoir l’aider par contre, si j’connaissais quelqu’un qui pouvait l’aider sans nécessairement trop se rapprocher. Parce que c’est connu, les gars de notre âge – entre 14 et 17 ans – sont tous des pervers qui vont profiter de chaque occasion qu’ils ont pour faire quoi que ce soit. Ouais, je l’avoue, j’ai rougi moi aussi… Voir les parents de Pandora en plein ébats, c’est pas le pied, mais alors pas du tout ! J’les connais depuis que j’suis haut comme trois pommes, c’est pas une image que j’tiens à avoir en tête. M’enfin, je m’assois sur le lit de Pandora et la regarde. Elle a toujours les joues rouges, ça la gène tant que ça ?