KENDALL. [soon] 45%.

Comment définirais-je mon caractère ? Et bien pour tout dire, je ne pense pas avoir un caractère difficile, je suis plutôt quelqu’un de facile à cerner, ma nature très sociable me vaut beaucoup d’amis et c’est quelque chose que j’aime énormément, je déteste me retrouver seule et ne pas savoir quoi faire. Il faut toujours que je sois entourée. On peut me qualifier d’hyperactive, je suis juste une fille qui a horreur de la solitude. Malgré tout ça, je reste têtue et j’aime avoir raison, même quand je sais que j’ai tort, c’est plus fort que moi, je dois avoir le dernier mot, c’est une mauvaise que j’ai pris quand j’étais enfant, et c’est resté depuis tout ce temps. Je n’aime pas spécialement faire d’énormes effort, je suis quelque peu flemmarde mais je ne m’en cache pas, quand je n’ai pas envie de faire quelque chose, je le dis un point c’est tout. Même si j’ai beaucoup d’amis, je ne me confie pas spécialement à eux, ou alors à de très rares occasions, je suis mystérieuse et j’aime ce côté de ma personnalité. Je ne veux pas voir que tout le monde connait ma vie mieux que moi, c’est quelque chose que je ne peux pas supporter. J’ai toujours été un peu rêveuse, depuis que je suis toute petite je rêve du prince charmant. Mais j’avoue qu’aujourd’hui, j’essaie de m’éloigner de cette utopie. On me qualifie parfois d’intello parce que j’aime passer du temps à la bibliothèque pour me détendre, mais ce n’est qu’un passe temps, j’aime lire, je m’évade de mon quotidien grâce à certains livres. Oh et je suis végétarienne.


Physiquement, je me trouve quelconque. Je suis blonde, et oui comme la plupart des filles de Los Angeles, je ne pense pas que ce soit quelque chose de très originale comme des cheveux bleu ou rose. J’aime mon regard et mes yeux bleu, je pense que c’est un atout chez moi. J’aime quand les émotions ou les sentiments passent par le regard, je suis une romantique, je n’y peux rien. Je ne suis pas tellement mâte de peau, je suis assez blanche et oui pourtant je vis à Los Angeles, mais je n’ai pas toujours l’envie d’aller lézarder au soleil. Je ne me suis jamais trouvé particulièrement belle, bien que tout le monde me disent le contraire, cependant j’ai toujours complexé sur mon poids. Quand j’étais adolescente, je suis tombée dans l’anorexie et je dois admettre que je n’en suis pas particulièrement fière, à cette époque j’étais très maigre, mais aujourd’hui tout va bien, je ne suis ni trop maigre ni trop grosse, j’ai appris à m’accepter telle que je suis et c’est tout ce qui compte. Quand j’avais 16 ans, je me suis fais tatouée une petite étoile dans le bas du dos, je n’en ai jamais parlé à ma mère, à cette époque elle m’aurait tué, mais aujourd’hui je suis en âge de faire ce que je veux.

Ma vie a commencé en 1990, dans un hôpital de la magnifique ville de San Francisco. Mon père assistait comme il se doit à l’accouchement de ma mère, selon ce qu’on m’a raconté j’ai eu beaucoup de mal à sortir du ventre de ma mère et tout ça a faillit mal finir, je ne me présentais pas du bon côté, ma mère aurait du avoir une césarienne, mais coup de chance, je me suis retournée au dernier moment et j’ai pu voir le jour comme tout le monde. A cet époque, je suis née avec une cuillère en or dans la bouche, mes parents étaient fortunés grâce eu travail acharné de mon père. Je ne savais pas, malheureusement que la vie en rose que je menais, n’était pas autant un conte de fée. En effet, l’entreprise de mon père commençait déjà à cette époque à avoir quelques difficultés financières. La police suivait de prés mon père, tout le monde croyaient qu’il détournait de l’argent, ce qu’il n’a jamais fait. Mon père a toujours été quelqu’un d’honnête et d’intègre, et puis il a toujours été mal à l’aise avec le mensonge. Quand il mentait, on le remarquait tout de suite, il se mettait à transpirer plus que d’habitude, et ses narines palpitaient. Cependant, personne ne le lâcha. Et au bout d’un moment, toutes ses difficultés n’ont fait qu’empirer et on s’est très vite retrouvés ruinés. J’ai eu beaucoup de mal à accepter cette situation, seulement je ne me suis jamais rendu que c’est mon père qui souffrait le plus dans tout ça. Et ce fut une énorme surprise de le retrouver pendu dans son bureau. J’ai toujours cette image dans ma tête et je me souviendrais toujours de son corps entrain de pendre au bout d’une corde accroché sur les poutres du plafond. J’avais 12 ans. Quant à ma mère, on aurait cru qu’elle venait de mourir en même temps que mon père. L’amour de sa vie venait de s’envoler et l’âme de ma mère est partie avec. Après tout ça, c’est la vente de notre maison de Las Vegas qui a suivit et notre arrivée, à ma mère et à moi, dans la grande ville de Los Angeles. Je ne voulais plus sortir de chez moi, j’avais beau voir de nombreux psychologue, aucun d’entre eux n’a réussi à me faire oublier. Ou bien encore à m’ôter ce sentiment de culpabilité…

Les années sont passées tellement vite. Ma mère avait retrouvé un travail et ce qu’elle faisait me fascinait tellement. Mais il y avait toujours ces foutus difficultés financières. On ne parvenait pas à joindre les deux bouts. Quant à moi, je me noyais dans le travail pour éviter de penser, je faisais de mon mieux pour paraître bien devant les autres, et j’y arrivais, les gens me trouvaient sociable, simple et gentille, mais au fond de moi je souffrais énormément. J’ai finis mes années lycée en figurant parmi les meilleurs, mais je ne m’en suis jamais vantée, j’étais fière de moi c’est tout. Depuis que je suis toute petite, je suis attirée par la mode et tout ce qui y touche, c’est pour ça que j’ai choisis d’étudier le stylisme à l’Université. Je fais mes propres vêtements, je n’ai jamais voulu demander de l’argent à ma mère, je savais très bien qu’elle ne m’aurait pas dit non, mais je ne voulais pas nous mettre plus dans la merde. Maintenant, ça va mieux, j’aide ma mère et je me sens mieux, moins coupable, j’oublie peu à peu avec le temps, mais tout ça reste dur.